Le prix Pritzker, prix d’architecture le plus important et mondialement connu, est décerné cette année à l’architecte japonais Shigeru Ban, de Tokyo. C’est la deuxième année d’affilée qu’un Japonais remporte ce ‘prix Nobel d’architecture’. Il pourra récupérer son prix le 13 juin, au Rijksmuseum d’Amsterdam.
Le prix Pritzker est considéré comme le ‘prix Nobel d’architecture’. Créé par Jay A. Pritzker, ce prix est attribué annuellement depuis 1979 par la fondation Hyatt. L’an passé, c’est Toyo Ito, également japonais, qui est reparti avec ce prix célèbre. Le vainqueur du prix Pritzker remporte aussi 100.000 dollars.
Cette année, Shigeru Ban est le lauréat du prix Pritzker. Cet architecte utilise régulièrement du papier, du carton ou des matériaux recyclés dans son travail. En 1995, à la suite d’un tremblement de terre à Kobe (Japon), il a conçu des habitations et écoles temporaires à l’aide de ces matériaux. Ces bâtiments ont également démontré leur utilité à Haïti, en Inde et aux Philippines.
Selon le jury, cette approche humanitaire est un exemple à prendre en compte. « L’innovation ne se limite pas au type de bâtiment et la compassion ne se résume pas uniquement au budget. Shigeru a fait de notre monde un endroit meilleur pour tous. »
Shigeru Ban est né en 1957 à Tokyo et a été diplômé de la prestigieuse Cooper Union School of Architecture de New York en 1984. À l’université, il cotoie l’architecte new-yorkais John Hejduk et s’intéresse à la conception d’éléments géométriques fondamentaux et à la poésie en trois dimensions. Shigeru Ban commence alors à expérimenter l’association de l’architecture japonaise traditionnelle avec le modernisme occidental. En recourant à des matériaux de construction élémentaires, il parvient à trouver des solutions structurelles uniques.
Les travaux plus connus de cet architecte sont la cathédrale en carton de Christchurch en Nouvelle-Zélande, le pavillon japonais pour l’Exposition universelle 2000 à Hanovre et le Centre Pompidou à Metz, son œuvre la plus réputée en Europe.
Pour Shigeru Ban, c’est un immense honneur de recevoir ce prix, qu’il considère comme une motivation à poursuivre son œuvre.